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bienvenue sur mon blog beatrice nouvelle poesie auteur: archives juin 2013 février 2009 octobre 2008 septembre 2008 août 2008 juillet 2019 l ma me j v s d « juin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 méta inscription connexion flux rss des articles rss des commentaires en souvenir de bea . 28 juin, 2013 | beatrice | hymaletgenneteau | pas encore de commentaires . cette page est dédiée à béatrice. pour qu’elle ne meure pas complètement et qu’il reste de son passage sur cette terre un peu de son âme. béatrice était une personne tendre, gentille et incomprise. oui ! elle se droguait . plusieurs fois elle a tenter de « décrocher »… c’est lors de sa première cure de “désintox” que nous nous sommes connues. fille unique, d’une excellente famille, élevée par une mère beaucoup trop rigide pour ses idées humanistes, elle ne put jamais retrouver un véritable équilibre. on était dans les années 70. elle avait 20 ans, était en fac avec un rêve devenir ethnologue et partir en amazonie. championne de natation elle jouait du violon et faisait du cheval. une vie saine, sans soucis juste une petite ligne de coke pour passer plus facilement le stress des examens … et puis, une autre pour aller en boite, afin de s’éclater davantage … de là, histoire de voir, si l’éclate n’est pas mieux, avec un shoot on passe la ligne … et c’est parti pour l’enfer de héroïne. notre histoire à été difficile, pleine de partir revenir, grandes absences et petites défonces… un jour j’ai réalisé, ou nous allions, ce qu’elle devenait et que je ne voulais pas devenir, j’ai décroché pour avoir une vie plus conforme aux réalités . elle non. elle fut incapable de me suivre sans doute n’ ai pas, égoïstement, sus lui tenir la main. elle était faible devant les difficultés de la vie et moi pas assez forte. l’amour restait mais, nous n’étions plus sur la même longueur d’onde, ce n’était plus possible vie ensemble son tourbillon m’emmenait ailleurs. un certain temps j ‘ai continué de la voir , plus j’allais vers le soleil plus elle s’ enfonçait dans l ‘ombre de l’ alcool et des médicaments. j ‘étais incapable de rompre avec elle et tout aussi incapable de lui donner autre chose que des moments volées à une autre. et puis, nous avons un jour raccroché au téléphone, sans ce dire au revoir ni adieu. au revoir nous l’étions dit trop souvent, adieu aurait été ridicule… nous nous étions aimé 13 ans. c’était en décembre 1984 ! nous ne nous sommes jamais revu mais, sans doute, jamais oubliée. souvent je lui disais » quand tu pars s’il t’arrivait quelque chose ta mère, est tellement garce, qu’ elle ne me préviendrait même pas » béatrice était une mystique elle s’ intéressait à l’occultisme et croyait à la réincarnation. elle me répondait « ne t’inquiète pas je me débrouillerait, de là-haut, pour que tu le saches» . je n ‘en doute pas elle s’ est « débrouillée » … et je l ‘ai sus fin octobre 2001, un message sur le répondeur d’une de mes filles, « dites à marie-danielle que béatrice est morte ». c’est tout ! ni lieu ni date. finalement, 30 ans plus tard, sa mère s’était, bizarrement, souvenue de moi…. comment avait elle, à plus de 80 ans, retrouver la trace d’une enfant qu’ elle n’ avait pas connue … la dernière fois que béatrice avait vue ma fille cette dernière avait 10 ans … bon disons que cette mégère avait une bonne mémoire… elle m’avait prévenue c’était bien mais, ce qu’ il l ‘était moins, ayant renié sa fille, elle lui avait refusé le caveau familiale et n’avait même pas voulu savoir où celle-ci avait été enterré. je savais que cette femme était revenue sur la région pour l ‘avoir croisée une fois en ville je l’ai recherché , trouvé, été la voir . sur le moment elle ne se souvenait pas de moi, ensuite après m ‘avoir dit : « votre histoire d ’ amour avec ma fille était une ignominie contre nature » elle fini par m’ avouer qu’elle ne savait rien, et n’ avait rien voulu savoir elle avait malgré tout gardé la numéro de la personne qui l’ avait prévenue du décès de sa fille. j’insistais lourdement pour qu ‘elle l’ appel elle le fit et me la passa …. c ‘était la tutrice … de béa qui, curieusement, était d’ un quartier qui s’ appelle … chute la vie … j’ai retrouvé béatrice, juste un numéro, en terre commune d’un cimetière de marseille. j ‘ai fais mettre une plaque avec son nom et sa photo . plusieurs fois je suis allée mettre des fleurs sur tombe. en 2007, faute de moyen, elle a été relevée et déposée en fosse commune . si, j ‘ai décidé de mettre notre histoire dans ce blog avec quelques une de ses lettres, de ses pensées, qu’elle notait sur des bouts de papier et si je vous les livre, c’est uniquement pour que son esprit continu à vivre et qu’elle ne disparaisse pas complètement . je crois que le titre que j’ai choisi lui aurait plu. je les ai appelé : pensées d’ outre-tombe tombe . suite… dans sa dernière lettre béatrice m’ écrivait ceci : et puis… même si tu as peur. je t’aime très fort. garde moi ne me brise pas. béa. l’ai je brisé ? gardé … cela devint impossible. 16 mois plus tard, le 17 décembre 1984 des événements, qu’elle n’ apprit jamais, bouleversent ma vie. nous eûmes une conversation téléphonique, disons orageuse, je raccrochais énervée. et le contacte s’arrêta là. ma vie prit une autre couleur, avec d’autres préoccupations, m’emportant dans une autre relation. je n’eus plus jamais de nouvelle de béa … en 2001 sa mort m’a fait très mal. et j’ai écris ces deux textes. le 26 / 10 / 2001 – la lettre béa maintenant où tu es. il n’y a plus de douleur, ni de dégradation. ton corps t’a trahi, mais il va être transfiguré par la lumière. tu es redevenue la pureté originelle. toi qui as tant de fois voulue mourir…. ton esprit si torturé est enfin délivré. béa mon amour éternel. je te demande pardon de t’avoir lâchée la main. tu m’entraînais avec toi vers la mort…je ne voulais pas mourir. j’ai eu peur… peur, de la souffrance et aussi de ta déchéance physique qui m’était insupportable. ta beauté, ton corps, tes merveilleux yeux verts tout changeait. pourtant… même abîmée, camée, alcoolique, vieillit je te désirais encore, avec l’impression horrible de faire l’amour,d’une manière répugnante, presque nécrophile, qui me mettait mal à l’aise. alors… lorsque les ponts furent coupés je ne fis rien pour les reconstruire. et toi , pour la première une fois, tu ne m’as pas rappelé. souvent je pensais à toi. j’avais peur de te revoir. alors je me leurrais ne voulant que t’ imaginer bien … heureuse, malgré mes doutes que cela sois la réalité. je savais que ton regard océan pouvait à tout moment m’engloutir à nouveau; qu’il aurai suffit, que tu poses sur moi tes merveilleux < papillons bleu-vert >, pour que je me sente faible. j’avais peur de craquer, de retomber et que recommence le cercle infernal. vois-tu aujourd’hui je regrette…tu es morte… jamais tu ne liras ces lignes. moi, par contre, j’ai relu tes lettres – 1971 / 1984 - treize ans de correspondance, l’évolution d’un amour, des coupures, sans rupture. jamais le mot fin n’a été prononcé entre nous. tes deux dernières lettres évoquaient la mort. la première : ta mort . tu m’attendais dans un petit cimetière, et je te portai des roses blanches à la toussaint. la seconde : ma mort. tu venais, immatérielle, et tu m’arrachais d’un train qui filait à toute vitesse. en me prenant dans tes bras tu m’emportais avec toi. depuis, dix sept ans ont passé. une séparation un peu plus longue que les précédentes et, d’un coup, je te retrouve. j’avais voulu conjurer le danger, le chagrin, en te mettant à l’écart. aujourd’hui, je me dis qu’il n’y a pas de hasard, tu m’as appelé comme autrefois. il y a trois ou quatre jours je pensais à toi. soudain, dans ma tête, j’ai entendu crier… marie-danielle ! c’était si réel et… il y a si longtemps… que l’on ne m’appelle plus comme ça, que j’ai sursauté. j’ignorais alors que tu étais morte, seule, abandonnée reposant dans une terre anonyme sans une fleur, une date, même pas un nom. plus ja